La cellule d’Analyse des Relations Economiques Internationales (CAREI) a vu le jour en 1995 à la faveur des discussions en cours sur le renouvellement de l’Accord de Lomé.
Après avoir pris une part active dans les discussions avec la réalisation de rapports d’étude et la tenue de divers ateliers nationaux et régionaux, elle appuya la Direction des Investissements Publics (DIP) dans la rédaction des projets selon le cadre logique de l’Union européenne dans les différents Ministères et conformément aux domaines de concentration retenus par l’Union Européenne. Elle s’impliqua par la suite dans l’élaboration du Programme Indicatif National(PIN) et du Programme Indicatif Régional (PIR). La Cellule a assuré également le Secrétariat Technique du Comité National de suivi des négociations UE-ACP en vue de l’élaboration de la Convention de Cotonou. Les situations en cours continuent d’alimenter de nouveaux thèmes de recherche de la Cellule.
En effet, pendant que le monde en développement se mobilise pour tirer profit des diverses opportunités qu’offre l’économie mondiale, la Côte d’Ivoire sombra dans une série de crises sociales, politiques et militaires entraînant une rupture de la cohésion sociale, un ralentissement de son développement économique, un accroissement de la mauvaise gouvernance et une détérioration de l’image du pays. La suspension des relations avec la communauté financière internationale et une dégradation accélérée des infrastructures socio-économiques ont accentué la pauvreté qui a atteint un taux record de 49% en 2008.
Face à cette situation et dans le cadre de la reconstruction nationale, il est important de rechercher des solutions efficaces en termes de consolidation des relations économiques internationales et de développement durable du pays. Le Gouvernement soucieux de garantir des relations bilatérales et multilatérales profitables à l’économie ivoirienne, a fait des échanges avec ses principaux partenaires commerciaux, une priorité. Cet engagement s’est traduit par la signature d’un Accord de Partenariat Economique Intérimaire avec L’Union Européenne, par l’adhésion du pays aux accords de l’OMC, aux accords de l’UEMOA, de la CEDEAO et la recherche permanente de nouveaux partenaires économiques.
Le programme d’études et de recherches de la Cellule d’Analyse des Relations Economiques Internationales (CAREI) prend en compte ces préoccupations et permet de disposer d’un cadre de référence et de coordination des recherches menées sur les relations économiques internationales de la Côte d’Ivoire susceptibles d’influencer son développement. Cette nouvelle ère politique qui commence offre l’occasion au gouvernement d’affirmer sa vocation de pays d’hospitalité et de solidarité. Aussi, la question de l’intégration sous régionale a-t-elle été érigée en priorité et constitue un des thèmes de notre programme de recherches. Les relations économiques internationales de la Côte d’Ivoire avec le reste du monde ont connu une dégradation tendancielle en raison des crises sociopolitiques et militaires successives et les défis à relever dans cette situation post-crise demeurent importants.
Par ailleurs, l’objectif du gouvernement étant de transformer la Côte d’Ivoire en un pays émergent, il faudrait rétablir le capital-confiance entre les dirigeants et les institutions nationales et internationales, promouvoir le secteur privé et les investissements. Les politiques et stratégies de développement adoptés par les partenaires économiques émergents nous servira de cadre de référence.
Enfin, les exportateurs ivoiriens font face à de nombreux obstacles aussi bien sur le marché régional que sur les marchés internationaux. Les deux tiers des entreprises exportatrices rencontrent des obstacles liés notamment aux mesures non tarifaires. Divers accords sont mis en place pour renforcer l'intégration commerciale et le développement, mais des obstacles demeurent pour leur application concrète.
La Côte d’Ivoire, pourrait être un acteur dynamique de la scène régionale et mondiale en renforçant ses relations commerciales et financières internationales. Pour ce faire, elle devra mieux exploiter les opportunités offertes par les facilités et les accords commerciaux régionaux et internationaux, renforcer sa participation à la gouvernance régionale et mondiale.